La reconnaissance est un élément essentiel de la vie en entreprise, elle permet aux collaborateurs de se sentir valorisés, de rayonner et développe considérablement leur niveau de bien-être au travail.
La reconnaissance peut s’exprimer en direct, via ce que l’on appelle des signes de reconnaissance (ou strokes en anglais). La reconnaissance peut s’exprimer d’un manager à son collaborateur, d’une équipe à son responsable ou encore, de pairs à pairs.
Ne pas donner de signes de reconnaissance c’est prendre le risque du désengagement, voire du turnover. En effet, 2 départs sur 3 sont dus à un manque de reconnaissance. C’est dire si la reconnaissance est vitale dans l’environnement professionnel.
Dès lors que l’on comprend l’importance et l’impact de la reconnaissance en entreprise, il semble évident de donner des signes de reconnaissance à l’ensemble de ses collaborateurs. De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas. Pour autant, voici quelques éléments à garder en tête pour que les signes de reconnaissance que vous partagerez soient efficaces.
Le guide complet de la reconnaissance en entreprise, de A à Z
Lorsque vous manifestez de la reconnaissance à l’un de vos collaborateurs, n’oubliez pas d’argumenter. Les signes de reconnaissance, qu’ils soient positifs ou négatifs doivent être basés sur des faits explicables de sorte que vous soyez aptes à justifier chacune de vos remarques. Prenons l’exemple des objectifs de vente, si vous annoncez à un collaborateur, chiffres à l’appui, que les objectifs ont été atteints avec brio, aucun besoin d’argumentation supplémentaire. Néanmoins, dans la situation inverse, vous aurez besoin de vous appuyer sur des chiffres, de rentrer dans le détail et d’étayer vos propos. Cette argumentation rendra donc vos remarques recevables.
Exprimez-vous toujours avec bienveillance afin que vos retours soient bien perçus par votre collaborateur. C’est relativement simple dans le cas d’un signe de reconnaissance positif « Ta réunion de ce matin était très bien menée ». Dans le cadre d’un signe de reconnaissance négatif, la bienveillance a d’autant plus d’importance car elle permet de manifester une intention positive. Ainsi « J’ai identifié quelques axes d’amélioration lors de ta réunion de ce matin, souhaites-tu que je t’apporte mon aide ? » sera toujours plus efficace et mieux perçu qu’un « Ta réunion de ce matin n’était pas à la hauteur ».
L’expression de signes de reconnaissance conditionnels prend en considération les faits et non pas la personne. Ici donc, aucun jugement de valeur, tout reste parfaitement factuel et justifiable. Qu’il s’agisse de partager un échec ou un axe d’amélioration, l’objectif est généralement constructif. Exemple avec un signe de reconnaissance conditionnel positif « Le schéma d’intégration mis en place s’est révélé très efficace puisqu’aucune nouvelle recrue ne nous a quitté durant sa période d’essai. » Le même signe de reconnaissance, cette fois conditionnel négatif « Le schéma d’intégration mis en place est perfectible car 3 collaborateurs nous ont quittés pendant leur période d’essai lors des 6 derniers mois. Quelles améliorations en retenez-vous ? Que peut-on améliorer ? »
Prenez l’habitude de donner des signes de reconnaissance et ainsi permettre à vos collaborateurs de se sentir « bien dans leurs baskets au travail ». Gardez cependant en tête que la reconnaissance doit être exprimée gratuitement, dans le sens où vous ne devez pas attendre à ce que l’on vous en manifeste en retour. Cela peut parfois être le cas, surtout dans un contexte de projet commun, mais il ne faut pas s’y attendre de manière systématique.
Faire l’économie de signes de reconnaissance correspond à ne pas en exprimer alors que l’on aurait la possibilité de le faire. La reconnaissance transforme les équipes et a un effet plus que bénéfique sur la confiance en soi des collaborateurs. En effet, la réussite d’une action dépend à 75% de la confiance en soi et à 25% du travail. Ne pas exprimer de reconnaissance pourrait donc avoir une incidence sur le bien-être et les performances de vos équipes.
Quel que soit le type de reconnaissance exprimé, il est conseillé de toujours se baser sur des faits avérés et démontrables. Laissez de côté les jugements de valeur qui prendrait en considération la perception subjective que vous auriez d’une personne et tenez-vous en aux actions réalisées et à l’impact qu’elles ont engendré.
Si vous êtes le destinataire d’un signe de reconnaissance, montrez-vous humble. En effet, si la reconnaissance positive est la plus simple à accepter, elle ne constitue pas un dû pour autant. Acceptez les compliments avec humilité. Même chose pour les signes de reconnaissance négatifs, bien que la tâche puisse sembler plus complexe, ne vous braquez pas. Entendez, analysez, comprenez, déduisez. Ce n’est qu’à cette condition que vous serez apte à mettre en place un dialogue constructif avec vos collaborateurs.
L’expression de signes de reconnaissance inconditionnels prend en considération les personnes, la perception subjective que l’on a d’elles et non pas les faits. Les arguments mis en avant ne sont donc pas toujours justifiables puisque leur fondement n’est pas basé sur des faits. Les signes de reconnaissance inconditionnels s’expriment généralement à la première personne avec des formules type « je pense » « je perçois ». Exemple avec un signe de reconnaissance inconditionnel positif « Je vous trouve très avenante, travailler avec vous m’est agréable. » Le même signe de reconnaissance, cette fois inconditionnel négatif « Vous êtes trop en retrait, travailler avec vous n’est pas agréable. » A la lecture du signe de reconnaissance inconditionnel négatif, on comprend rapidement qu’ils sont à proscrire en entreprise.
Soyez justes lorsque vous donnez des signes de reconnaissance. Au-delà de les partager de façon mesurée, il convient surtout de ne pas vous laisser envahir par vos ressentis personnels. Ainsi, soyez aussi bien apte à manifester de la reconnaissance à un collaborateur que vous appréciez tout autant qu’à un collaborateur avec lequel vous auriez moins d’atomes crochus.
Un peu de sémantique, Kudos c’est le nom utilisé par la génération des Millennials pour désigner les signes de reconnaissance. Issu de l’argot britannique, les Kudos permettent de manifester de la reconnaissance à des pairs pour des actions réalisées.
Le besoin de reconnaissance est légitime. Il permet d’éclairer les collaborateurs sur la manière dont ils sont considérés par leurs pairs ou par leurs managers, mais aussi d’identifier leurs points forts et leurs axes d’amélioration. 2/3 des départs sont dus à un manque de reconnaissance, c’est pourquoi il est important de mettre en place une culture du feedback positif en entreprise.
Quels que soient les retours exprimés, nous vous recommandons de toujours mesurer vos propos. Ainsi, vous en contrôlerez plus l’impact notamment dans le cas de signes de reconnaissance négatifs. Ne soyez donc pas dans l’exagération, à contrario, montrez-vous juste.
Les signes de reconnaissance exprimés peuvent également être négatifs. Là, il convient d’être vigilant sur l’intention mise dans votre communication. Un signe de reconnaissance négatif exprimé avec une intention bienveillante sera toujours mieux perçu que le même exprimé avec une intention négative ou sans intention. Mais, encore une fois, rien de plus parlant qu’un exemple : « Ton étude concurrentielle m’a déçue » est ici exprimé sans intention tandis que « Ton étude concurrentielle n’est pas à la hauteur de mes attentes, il aurait été intéressant de revoir la manière dont tu as organisé tes recommandations. Nous pouvons revoir la méthode ensemble si tu le souhaites. » est exprimé avec une intention positive.
Pour être exprimés avec efficacité, les signes de reconnaissance doivent être partagés sans prendre en compte vos opinions personnelles. Laissez de côté, au maximum, vos ressentis et perceptions subjectives et privilégiez plutôt un échange basé sur des faits. Ainsi, vos remarques n’auront que plus d’impact.
Les signes de reconnaissance positifs sont les plus simples à donner car leur effet sur celui qui les reçoit est quasi instantané. Se sentant ainsi reconnus et valorisés, le niveau de bien-être de vos collaborateurs sera revu à la hausse et ils seront plus enclins à s’engager dans leurs missions quotidiennes. Ils sont d’autant plus puissants lorsqu’ils sont exprimés dans l’instantanéité, la reconnaissance est un plat qui se mange chaud, n’attendez donc pas.
La reconnaissance et l’expression de celle-ci a un impact important sur la Qualité de Vie au Travail. En effet, se sentant valorisés, le niveau de bien-être des collaborateurs augmente. Ceci se ressent également au niveau de l’équipe. En effet, un collaborateur heureux au travail aura tendance à apporter de la bonne humeur et qu’on se le dise, la bonne humeur est très souvent contagieuse ! Ainsi, la Qualité de Vie au Travail se trouvera améliorée pour tous.
Vos collaborateurs (pairs ou managés) peuvent vous exprimer de la reconnaissance. Recentrez-vous sur l’importance cruciale de celle-ci et acceptez donc les signes de reconnaissance que l’on vous témoignera, qu’ils soient positifs ou négatifs. Dans l’éventualité où vous seriez valorisé, acceptez le compliment sans excès d’humilité ou de vanité. Si l’on vous met en évidence un trait qui constitue pour vous un axe d’amélioration, montrez-vous attentif et essayez de comprendre ce qui vous est partagé.
Lorsque vous donnez des signes de reconnaissance, soyez attentif à la signification et à l’impact qu’il peut avoir sur celui qui le reçoit. C’est pourquoi il est important d’exprimer des retours sincères et, dans le cadre de signes de reconnaissance distinguer s’ils sont partagés simplement pour encourager un collaborateur ou exprimés sincèrement, pour souligner de bons résultats. Les signes de reconnaissance doivent donc être exprimés sincèrement et ne pas être partagés pour influencer un comportement.
L’un des points majeurs de la reconnaissance, c’est qu’elle permet de créer de la transversalité. En effet, un manager peut féliciter un collaborateur, une équipe, mais également un autre manager. L’inverse est également possible dans le sens où des collaborateurs peuvent reconnaitre les succès de leur propre équipe ou de leur manager.
Complémentaire à la transversalité, la reconnaissance est aussi universelle dans le sens où elle implique tout le monde, sans distinction de statut. C’est l’avantage principal et immédiat de la reconnaissance.
Pour les lettres V à Z, avouons que la tâche s’est vraiment compliquée et aucun mot ne nous semblait suffisamment en lien avec la reconnaissance. Mais tout est perfectible et si des mots vous viennent, nous serons bien évidement ravis de les rajouter 😊