Une étude de Bersin By Deloitte nous révèle des chiffres inquiétants sur l’intégration. En effet, 4% des nouveaux salariés auraient envisagé de quitter leur entreprise après une première journée catastrophique. Moins rassurant encore, 22% des rotations de personnel interviennent pendant les 45 premiers jours sur le poste. Ce turnover représente une dépense considérable pour l’entreprise, en moyenne, 3 fois le salaire de l’ancien collaborateur.
On comprend rapidement que l’intégration est une période déterminante pour le nouveau collaborateur. Il convient de la soigner en mettant en place un processus d’intégration simple et complet. Il est également nécessaire de se montrer attentifs aux signes pouvant traduire une mauvaise intégration. En voici 8 qui devraient vous alarmer :
Leçon n°1 : Ne pas anticiper les formalités administratives
Un contrat de travail non remis dès le premier jour, un badge d’accès non-réceptionné, … Les formalités administratives sont un gage de sérieux de la part de l’entreprise et le signe que cette dernière a bien anticipé l’arrivée du nouveau collaborateur. Mettez-vous donc en contact avec le service RH dès la sélection du candidat terminée.
Leçon n°2 : Ne pas impliquer l’équipe préalablement en place
Une équipe peu informée et impliquée dans le recrutement et l’intégration d’un nouveau collaborateur peut se sentir lésée. Au-delà d’un ressenti personnel, ceci peut être perçu par le nouveau collaborateur et complexifier sa relation avec l’équipe en place. Impliquez l’ensemble des collaborateurs en leur présentant le profil du candidat retenu et ses atouts, en amont de son arrivée.
Leçon n°3 : Ne pas définir de binôme pour accompagner le nouveau collaborateur
Les premiers jours, l’accompagnement est primordial. Ne pas nommer de binôme pour être aux côtés du nouveau collaborateur et répondre à ses questions aussi bien techniques que logistiques, peut compliquer la prise en main du poste. Définissez, au préalable, qui sera le binôme, en prenant soin de consulter l’équipe en place. L’idéal étant que le binôme soit défini sur la base du volontariat. Ce binôme joue un rôle essentiel dans leur expérience d'onboarding.
Leçon n°4 : Survoler la formation
La formation est une étape essentielle qu’il ne faut pas sous-estimer. En effet, elle permet de désamorcer toutes les interrogations du nouveau collaborateur et de lui présenter les processus de travail en tenant compte de son rythme d’assimilation. Allouez donc du temps pour la formation et l’accompagnement de votre nouveau collaborateur.
Leçon n°5 : Mal définir les missions
Rien de pire que d’arriver sur un poste et de constater les missions ne sont pas clairement identifiées par l’équipe en place et le manager. Cela implique, en effet, une période de doute pendant laquelle le collaborateur ne sait pas trop ce qui l’attend et peut mener, au désengagement de ce dernier. Prenez donc soin de modifier la fiche de poste avant l’arrivée de la nouvelle recrue de sorte à pouvoir lui partager ses missions précises dès son premier jour d’activité.
Leçon n°6 : Fixer des objectifs trop ambitieux dès la prise de poste
Il est contre-productif de fixer des objectifs trop ambitieux dès le premier jour. Inatteignables pour le nouvel arrivant, des missions trop complexes ou attentes trop élevées auront tendance à décourager la nouvelle recrue et à créer de la frustration face à un prévisible échec. Privilégiez donc des objectifs SMART (Simples, Mesurables, Accessibles, Réalisables, limités dans le Temps) pendant la période d’intégration.
Leçon n°7 : Ne confier aucune mission
Pendant une période d’intégration, rien de pire que l’ennui. Allouer un temps à la découverte de l’entreprise et de ses processus est nécessaire. Cependant, en ne confiant aucune mission à votre nouveau collaborateur, celui-ci va rapidement s’ennuyer et risque, potentiellement, de se demander s’il a fait le bon choix en vous rejoignant. Donnez des missions et des objectifs à la hauteur de son assimilation.
Leçon n°8 : Ne pas faire de points récurrents
Sans moments alloués au partage et au feedback lors de la période d’essai, il vous sera impossible d’identifier les points de satisfaction, de questionnement, voire d’insatisfaction de votre nouveau collaborateur. Or, ne pas savoir, c’est forcément, ne pas pouvoir y répondre. Fixez donc, préalablement, des points réguliers pour suivre l’intégration du nouveau collaborateur de près.