D’après une étude Cegos, 73% des salariés sont globalement satisfaits du climat social de leur entreprise. C’est en effet un enjeu clé : pour rester attractives, les entreprises doivent être vigilantes au bien-être au travail de leurs collaborateurs. Mais comment interpréter les signaux forts ou faibles envoyés par les équipes sur leur engagement et leur satisfaction ? Evaluer le climat social, c’est le point de départ d’une démarche de qualité de vie au travail : agir sur le climat social, c’est agir sur la performance.
Les indicateurs et outils de mesure
Le baromètre social
Vouloir faire attention au climat social de son entreprise fait partie de la politique QVCT d’une entreprise. Dans ce contexte, pour mesurer le climat social, la première étape peut consister à mettre en place un baromètre social, qui permet de récolter le feedback des collaborateurs. En effet, comme le souligne Pôle Emploi, impliquer ses équipes, c’est assurer leur bien-être.
Le baromètre social tel que Pulse de Bleexo est un outil permettant de prendre le pouls des collaborateurs. C’est un moyen simple de réaliser des enquêtes internes sous formes de questionnaires auxquels les équipes répondent de façon totalement anonyme et confidentielle. Il peut porter sur des questions spécifiques comme l’état d’esprit, la relation avec les collègues, les conditions de travail, la stratégie, les objectifs, ou bien des questions plus générales.
Grâce au baromètre social, l’entreprise peut régulièrement prendre la température de son organisation et juger de l’état de son climat social. Le but ? Pouvoir reconnaître les points positifs et ce qui satisfait les équipes, ainsi que les dysfonctionnements afin d’agir rapidement en conséquence.
Le score eNPS
L’eNPS correspond à l’acronyme de « employee Net Promoter Score » : il mesure la probabilité que vos équipes recommandent ou non votre entreprise. C’est très facile de le mettre en place, car il suffit d’interroger vos collaborateurs en leur demandant de répondre de manière anonyme à une simple question : « sur une échelle de 0 à 10, quelle est la probabilité que vous recommandiez votre entreprise comme lieu de travail ? ». On classe les réponses en trois groupes :
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Détracteurs : Note entre 0 et 6. Ce sont les collaborateurs insatisfaits qui ne recommandent pas l’entreprise.
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Passifs : Note de 7 à 8. Ce sont les collaborateurs plutôt satisfaits mais qui ne sont pas complètement engagés.
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Promoteurs : Note de 9 à 10. Ce sont les collaborateurs totalement satisfaits, heureux au travail et motivés.
On calcule l’eNPS comme suit : % promoteurs - % détracteurs, ce qui permet de donner un pourcentage global de satisfaction de l’entreprise. En France par exemple, l’eNPS est plutôt bas, dans la mesure où 64% des Français ne recommandent pas leur entreprise, se plaçant ainsi dans le groupe des détracteurs.
Le dialogue social
Le dialogue social est un complément du baromètre social. C’est un élément de performance qui replace les collaborateurs au centre des discussions et négociations collectives dans une démarche de qualité de vie (et des conditions) au travail. Le dialogue social fait d’ailleurs l’objet d’une loi (15 septembre 2017 – habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social qui impose aux entreprises d’aborder des thèmes tels que la rémunération et les salaires, le temps de travail, la qualité de vie au travail, les conditions de travail, les formations ainsi que les garanties sociales. Ainsi, c’est un point clé de la cohésion sociale pour chaque entreprise.
Au sein de l’entreprise, on considère le dialogue social comme les relations entre les instances dirigeantes et les salariés (représentants du personnel). Il s’agit donc des échanges entre les collaborateurs permettant d’instaurer un climat de confiance. C’est un élément important dans l’appréciation du climat social de l’entreprise, qui permet de considérer des sujets importants comme la santé financière de l’entreprise, la conjoncture extérieure, les conditions de travail légales, le management, la stratégie et les objectifs de l’entreprise, etc.
Mettre en place du feedback continu
Il ne faut cependant pas oublier que le propre du climat social, c’est d’être l’expression du ressenti général de vos collaborateurs. Par définition, il évolue selon le contexte, les équipes, les actions RH… il est donc important de le mesurer régulièrement afin de suivre son évolution, à la fois sur les points positifs et les points irritants.
C’est le point de départ d’une démarche de qualité de vie au travail : lancer des enquêtes régulières permet de recueillir le feedback de vos collaborateurs en temps réel, notamment grâce au baromètre social. L’objectif ? Favoriser la communication avec vos collaborateurs afin de développer la confiance, la motivation et l’engagement. Utiliser un outil de baromètre social de manière fréquente – donc prendre le pouls, reste le moyen le plus simple d’évaluer le climat social au plus près du ressenti des équipes. Le feedback continu vous permet de vous ajuster et notamment en réalisant l’impact de chaque sujet sur l’engagement global de vos équipes. Travailler sur le climat social de votre entreprise, c’est permettre de motiver et d’engager vos collaborateurs, rendre votre entreprise plus productive, plus humaine et plus attractive : l’un ne va pas sans l’autre.