Conseils pour accompagner vos collaborateurs en travail hybride

Santé mentale : 4 conseils pour accompagner vos collaborateurs en travail hybride

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Depuis la pandémie et les confinements successifs, le travail hybride s’est massivement répandu en France, pour s’installer dans la durée. Avec un tel chamboulement dans l’organisation du travail, les risques psychosociaux se sont aussi multipliés, notamment le burn-out, qui concerne aujourd’hui plus de 2.5 millions de personnes. Il est donc primordial d’être attentif à la santé mentale de vos collaborateurs qui travaillent en mode hybride.

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Depuis Janvier 2020, moka.care accompagne la santé mentale des collaborateurs en entreprise. A travers sa communauté de praticiens et son application, moka.care permet aux employés de prendre soin de leur santé mentale en démarrant un accompagnement individuel ou en participant à des sessions collectives en entreprise. Cet article a été écrit en collaboration avec Camille Sepulchre, thérapeute chez moka.care. Voici ses conseils pour faire de la santé mentale de vos équipes un pilier de votre politique de travail et management hybride.

Conseil n°1 : anticiper et prévenir les risques

Le télétravail imposé par la crise sanitaire a été mal vécu pour bon nombre de collaborateurs, car il a fallu s’adapter sans avoir anticipé. Une partie d’entre eux s’est repliée sur elle-même, modifiant en profondeur la relation aux collègues. C’est toute l’ambivalence du télétravail : on gagne en productivité, en temps passé dans les transports pour se rendre au bureau, on modifie l’équilibre vie pro - vie perso, mais on peut également manquer de la partie relationnelle, de la qualité des relations professionnelles ou bien encore du confort des conditions de travail. Le risque, c’est de générer du stress, avoir du mal à faire des pauses par peur de ne pas paraître impliqué voire de désinvestir les relations. Alors, comment éviter ces risques ?

La première étape, c’est de prendre conscience de ces risques, à deux niveaux : l’entreprise dans sa globalité, puis le manager, qui doivent tous deux poser un cadre au travail hybride. L’entreprise doit pouvoir fournir à ses équipes un cadre de travail propice à cette nouvelle organisation, les managers doivent faire attention à adapter leur management à distance et aux injonctions paradoxales. Quant aux collaborateurs, il est important qu’ils puissent faire le travail de prendre en main leur propre santé mentale, notamment en se réappropriant les enjeux de cette organisation pour leur poste et en sachant placer leurs limites pour trouver un équilibre vie pro - vie perso satisfaisant.

Conseil n°2 : définir une stratégie pour limiter les impacts sur la santé mentale

Vos mots d’ordre pour implémenter une politique de travail hybride dans votre entreprise ? Transparence et flexibilité ! Dans un premier temps, il apparaît essentiel de pouvoir discuter du cadre de travail avec vos équipes en s’adaptant au mieux aux contraintes managériales, c’est-à-dire rester à l’écoute tout en laissant les collaborateurs acteurs de leur santé mentale et de leur bien-être. Mais comment dresser les standards ?

Avant toute chose, prendre en compte les RPS (risques psychosociaux) en entreprise est primordial, déjà parce que la loi l’oblige : il y a des accords depuis 2010. Cela concerne toute l’entreprise, collaborateur comme manager. Au niveau de l’entreprise, posez un cadre et de la transparence quant à la flexibilité que vous souhaitez donner et/ou demander à vos collaborateurs. Gérez pôle par pôle, car toutes vos équipes ne pourront pas être logées à la même enseigne selon leur rôle dans l’entreprise. Donnez leur l’opportunité de s’exprimer tout en gardant en tête que vous ne pourrez pas prendre en compte tout ce qui vous est demandé, et que vous devez faire au mieux en vous adaptant aux contraintes qui sont les vôtres.

Quelques pistes à donner à vos collaborateurs

  • Identifier ses émotions et son stress

  • Prendre en compte son propre stress pour pouvoir chercher les ressources qui permettront de le diminuer : faire appel à son manager ou son équipe, savoir lâcher prise et déléguer

  • Se demander ce que l’on attend en termes de satisfaction au travail. La recherche de bonheur se situe à l’équilibre de tout

  • Trouver son rythme, dans lequel on se respecte soi mais également les contraintes de l’équipe et de l’entreprise

Conseil n°3 : être attentif au management à distance

Le management à distance représente un vrai challenge au niveau des représentations. La difficulté pour un manager à distance c’est de ne pas percevoir les signaux qui montrent le mal-être d’un collaborateur. Or, il est important de garder en tête qu’un salarié dont la santé mentale est dégradée va être moins productif, désengagé, et couper progressivement les pistes de collaboration. Le manager n’est pas responsable de la santé mentale de ses collaborateurs mais doit pouvoir les accompagner par une posture ouverte, une attitude bienveillante et non jugeante. 

Donnez aux managers de votre entreprise un temps dédié à l’organisation du travail, pour voir ce qu’il est possible d’adapter. Donnez leur les moyens d’accompagner ses équipes en les rendant actrices des solutions à trouver, peut-être même par des formations en management à distance, ou des accompagnements à proposer aux collaborateurs en souffrance que proposerait l’entreprise. Assurez-vous d’accompagner également vos managers dans l’accompagnement des équipes à risque, afin que les difficultés ne se répercutent pas sur sa fonction.

Quelques pistes à donner à vos managers

  • Oser poser des questions : « Comment ça va ? », « Comment te sens tu ? ». Ces questions sont basiques, courantes, mais elles doivent être posées sincèrement, marquer de l’intérêt pour la façon dont le collaborateur se sent

  • Lorsque ça ne va pas, pouvoir dire : « je suis là pour t’accompagner, comment puis-je t’aider ? »

  • Savoir prendre de la distance : « je te soutiens, je souhaite t’aider à prendre soin de toi mais ne peux pas le faire à ta place »

  • Accepter, en tant que manager, de ne pas avoir une solution instantanée

Conseil n°4 : mettre des outils en place

Dans un premier temps, libérez la parole. C’est la première étape de toute démarche d’accompagnement en santé mentale. Il est primordial que chacun s’exprime pour pouvoir réussir à trouver ensemble une solution ou une marge de manœuvre. Plusieurs types d’outils sont intéressants à mettre en place dans le cadre de cette démarche. Instaurer un baromètre social par exemple vous permettra de recueillir le feedback de vos équipes. Pulse de Bleexo est un baromètre social : il vous permet de prendre le pouls des collaborateurs grâce à des enquêtes collaborateurs régulières. C’est un moyen simple de réaliser des enquêtes internes sous formes de questionnaires auxquels les équipes répondent de façon totalement anonyme et confidentielle. Il est possible d’inclure par exemple des questions ciblées sur la santé mentale de vos collaborateurs qui travaillent en mode hybride afin de recueillir leur ressenti en temps réel et ainsi de pouvoir aider ceux qui sont en difficulté.

Vous pouvez également faire appel à un service d’accompagnement dédié comme moka.care, et mettre en place des sessions d’entreprise ou même du suivi individuel à l’aide de coachs, psychologues et thérapeutes certifiés. La plateforme vous permet d’identifier les situations et enjeux de la santé mentale qui posent question à vos équipes, pour venir ensuite creuser ces problématiques grâce à un suivi régulier en entreprise. Car prendre en main la santé mentale de vos collaborateurs, c’est aussi assurer à votre entreprise un bon climat social et une stratégie de fidélisation de vos équipes au service de la performance globale.

 

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