6 facteurs de risques des RPS

Les 6 facteurs des RPS au travail

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La crise sanitaire ayant bouleversé le monde du travail, il apparaît comme encore plus important pour les entreprises de prendre en compte les risques psychosociaux (RPS), c’est-à-dire les situations qui peuvent mettre en danger la santé physique ou mentale de leurs équipes. Mais quels sont les facteurs qui permettent aux RPS de s’installer ?

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On peut définir les RPS comme les « risques professionnels d'origine et de nature variées qui mettent en jeu l'intégrité physique et la santé mentale des salariés. » Ils ont un impact sur le bon fonctionnement d’une entreprise, et plusieurs causes concomitantes peuvent en être responsables.

 

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1. L’intensité et le temps de travail

Si l’on se base sur les modèles de Karasek (job strain) et de Siegrist (effort-reward imbalance), on peut regrouper dans les “exigences psychologiques” à la fois les exigences de rythmes et d'objectifs de travail. Entre forte demande de travail et faible contrôle sur celui-ci combiné à un déséquilibre efforts-récompenses, le collaborateur peut perdre pied. Voici quelques exemples :

  • Surcharge de travail : longues journées de travail, nombre d’heures, extension de la disponibilité, présentéisme

  • Objectifs irréalistes ou flous

  • Exigence de polyvalence non maîtrisée : sous qualification, nouvelles technologies

  • Instructions contradictoires ou interruptions d’activités

  • Contraintes de rythme : horaires atypiques ou décalés, imprévisibilité des horaires, travail de nuit ou posté

2. Les exigences émotionnelles

Même si elles concernent plutôt les métiers de service (aide à domicile, assistant.e maternelle…) les exigences émotionnelles impliquent de devoir maîtriser ses propres émotions en toutes circonstances, que ce soit en les cachant ou en les simulant. Elles sont en lien avec le contact à la souffrance, la violence externe et la peur notamment, et peuvent se décliner comme telles :

  • Tensions avec le public
  • Rapport à la souffrance ou à la détresse humaine
  • Obligation de sourire ou de paraître de bonne humeur (avoir une attitude positive permanente)
  • Devoir cacher ses émotions
  • Peur de l’accident ou de l’échec

3. Le manque d'autonomie

On appelle l’autonomie au travail le fait de pouvoir être acteur de son travail : avoir des marges de manœuvre, s’auto-organiser, participer aux décisions qui concernent son activité et pouvoir utiliser et déployer toutes ses compétences. On parle de manque d’autonomie lorsqu’on :

  • Ne peut pas interrompre son travail
  • Doit interrompre une tâche pour une autre
  • N’a pas pas la possibilité d’anticiper ni son activité ni ses compétences
  • Ressent de la monotonie et de l’ennui au travail (répétition)
  • N’éprouve pas de plaisir à travailler
  • Ressent uniquement les aspects néfastes de l’autonomie d’une tâche

4. Les conflits de valeur

Il s’agit de tous les conflits intrapsychiques qui résultent de l'écart entre ce que le travail exige et les valeurs des collaborateurs, qu’elles soient professionnelles, sociales ou personnelles. Cela peut prendre la forme de :

  • Devoir effectuer une tâche que l’on considère inutile
  • Faire la promotion d’une méthode que l’on trouve inefficace
  • Ne pas pouvoir effectuer un travail de qualité
  • Devoir faire des choses que l’on désapprouve (conflit éthique)

5. Les rapports sociaux au travail dégradés

Que ce soit en termes de « soutien social », d’« équilibre efforts-récompenses » ou encore de la « justice organisationnelle », les rapports sociaux au travail sont essentiels à prendre en compte pour le bien-être du collaborateur. Ils incluent les relations avec les collègues ou la hiérarchie, les perspectives de carrière, l’adéquation de la tâche à la personne, l’évaluation de son travail, la démarche de bien-être au travail menée par l’entreprise. Lorsque ces rapports sociaux sont dégradés, les individus sont exposés au manque de reconnaissance, au sentiment d’injustice ou encore à l’absence de possibilités de parcours professionnels. Pour éviter cette altération des relations sociales, restez attentifs à :

  • L’intégration des collaborateurs (onboarding par exemple)
  • La justice et la reconnaissance (soutien technique des supérieurs, style de direction et d’animation)
  • Le soutien social, les relations humaines
  • La relation avec ses collègues ou ses managers
  • La coopération (stratégies et idéologies défensives collectives)
  • L’intégration dans un collectif
  • L’appréciation du travail

6. L'insécurité de la situation de travail

C’est un des plus gros facteurs de stress au travail et ainsi de RPS. Il concerne l'insécurité socio-économique ainsi que le risque de changement non maîtrisé, qui se traduisent par :

  • La peur de perdre son emploi

  • Le non-maintien du niveau du salaire

  • La précarisation des contrats de travail et de l’emploi en général

  • Les restructurations, changements permanents ou réorganisations

  • Le changement imposé des conditions de travail

  • L’incertitude sur l’avenir de son métier

  • L’insécurité de l’emploi, du salaire, de la carrière

  • Les défauts de signification

  • La soutenabilité du travail

 

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